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Le Suisse trait sa vache et vit heureux.
Il y a certes la Gruyère, notre mère à tous! Il y a le Pays d'Enhaut, le Jura, vaudois en particulier, des endroits que l'on finit par connaître de tant les fréquenter sur le papier. Mais il y a aussi tous ces autres cantons alpins où les mœurs et coutumes alpestres ne sont guère différentes de ces premières régions. Certes, les habillements changent, les bâtiments aussi. Certes l'on ne fabrique pas toujours le même type de fromage. Il n'en ressort pas moins que globalement les travaux générés par l'alpage ne diffèrent guère. Il faut monter au printemps, faire son fromage là-haut et quelqu'il soit, et puis à l'automne redescendre pour retrouver la ferme et le village. Que les langues changent, que la religion soit différente, que l'on ait une mentalité locale bien typée, cela ne modifie pas fondamentalement l'économie laitière et alpestre. On est là-haut, à l'écart, solitaire, mis à part l'équipe. On est avec son troupeau et des paysages parfois si beaux qu'ils vous feraient pleurer! Mais voilà, avec un métier pareil, a-t-on encore le temps de regarder ce qui vous entoure et où vous décélériez volontiers l’œuvre grandiose du créateur ?