Cela commença tôt, en nos années de moins de dix ans. Une plongée passionnante dans les Editions Artima qui nous révélèrent Tom Tempest, Tex Bill, Bill Tornade, Red Canyon et Jim Ouragan. Plus tard il y eut les brochés ou les cartonnés avec Jerry Sping de Jijé. Plus tard encore, révélation d'importance, vint Blueberry. Puis s'ajoutèrent toutes sortes d'autres héros dans la même veine western qui nous ravissait, allez savoir pourquoi. Oui, pourquoi s'intéresser à des histoires qui ne touchent que de manière bien timide la réalité atroce de l'ouest où les blancs se montrèrent si méprisables par rapport à la population autochtone.
Le western est en réalité une grande saga déconnectée de l'histoire authentique des grands espaces américains, avec ses mythes, ceux-ci vite devenus indéboulonnables. Cowboys, chevaux, colts ou lassos, espaces majestueux, et bien entendu saloons surpeuplés d'où émanent par la porte à double battant fumée, musique du piano mécanique et de temps à autre un pochard que l'on expulse. Il faut aimer ces scènes sous peine de n'y rien comprendre!