Hergé était au sommet de son art, version première. Il avait dégotté une certaine ligne claire, et avec celle-ci il pouvait se permettre de se livrer à toutes les fantaisies qui lui passait par la tête.
Il aimait faire voyager son nouveau petit personnage Tintin. Un Tintin qui avait succédé à Totor qui n'était qu'un Tintin un peu plus primitif, une ébauche de Tintin. Et ce petit personnage, à l'époque, début des années trente, il ne pouvait que l'expédier à son tour en Amérique. Pas de récit d'alors sans un passage au pays des gratte-ciel, des voitures et des indiens et cow-boys. Tout cela donna forcément une histoire dont le titre rappellerait le grand pays des yankees, Tintin en Amérique. Il renaît aujourd'hui sous une forme exceptionnelle, un grand format, et une première version colorisée. Un régal.
