Un western terrible, bien scénarisé par Desberg, excellement dessiné par Marini. Les deux ne font pas dans la dentelle: meurtre, violence, viol, dépravation à outrance, personnages répugnants, on devrait fuir. Ce n'est que la faute d'un véritable artiste que l'on se doit de rester sur son siège et que de suivre page après page ce western crépusculaire certes, néanmoins palpitant. On l'a toujours dit, les méchants font la valeur du récit, et plus ils le sont, mieux est le récit. C'est le cas ici, avec vraiment des personnages odieux au suprêmes degré, ceux-ci étant sous la coupe d'un albinos dépravé plus encore que ses subordonés.
Un homme se meut au milieu de ce ramassis de canailles, une indienne l'émeut dont il prend la protection, les deux s'en iront plus tard dans le soleil couchant, un peu comme Lucky Luke au terme d'une histoire qui n'aura pourtant jamais l'intensité violente de celle-ci. A découvrir vraiment.