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72. Corentin chez les Peaux-Rouges

Publié le 17 novembre 2024 dans Inoubliales westerns.

Corentin et Wakita, une idylle qui nous aura longtemps fait rêver.

    Cuvelier se plaignait - il se plaignait toujours étant dépressif à l'extrême - qu'on lui avait imposé un scénario pour Corentin chez les Peaux-Rouges que soi-disant il maîtrisait mal.

    Il se plaignait et pourtant il réalisait là son chef-d'oeuvre qui n'a eu que le tort d'être imprimé  au pays des aveugles qui ne l'ont jamais respecté.

    Quelle oeuvre magnifique - imaginons-nous qu'elle ait été parfaite dans l'impression -, quelle maîtrise pour le dessinateur de ses personnages qui jouiront chacun d'une personnalité propre, avec des indiens nobles et fiers, respectueux de leur parole, et des blancs qui, comme d'habitude, restent le plus souvent veules et sans grande morale. On est dans l'ouest, mes amis, et tous les coups sont permis. Il y aura dans cette galerie de yankees un certain Jack dont l'âme, selon même ce que l'on peut apercevoir du personnage par le dessin, est noire, noire, noire comme le diable, rien de bon en lui, toute situation devant tourner à son avantage et le lecteur toujours inquiet face aux agissements de ce sordide individu. Est-ce possible d'être autant méprisable.

    Dans tous les cas, on le sait, ce sont les méchants qui font la qualité d'une histoire. Plus ils sont méchants, mieux l'histoire tient la route.Et ainsi cet odieux Jack tire l'histoire en avant, et pourtant sa seule récompense, sera de mourir sous les flèches de ces rouges que surtout il n'aime pas. Un personnage très représentatif de la racaille qui se mêlait aux personnes honorables qui connurent l'ouest.

    Un livre dédié à Paul Cuvelier, il le mérite, porte le titre: Sur les chemins du merveilleux. Un merveilleux qui prend d'étranges chemins parfois!