Western crépusculaire sorti de l'une de ces innombrables publications proposées en ce qui est déjà un autrefois par les Editions Edi-Europe. Celles-ci avait l'art d'entrelarder en leurs titres dont la plupart proposaient des récits de guerre, des westerns espagnols. Souvent médiocres. Mais néanmoins parmi toute cette production rapide et sans grand intérêt, de vrais chefs-d'oeuvre.
Le dernier train entre dans cette catégorie. C'est un récit véritablement impitoyable qui voit s'affronter deux personnages intransigenats, autrefois amis. Une affaire de meurtre les sépare désormais. Ils comprennent chacun qu'il n'y aura pas d'autre possibilité que l'un ou l'autre doive céder sa place, et cela de manière définitive.
Les acteurs de ce drame, et ils sont nombreux, sont tous vrais, avec leurs motivations, avec ce qu'ils ont sur le coeur et qui pèsera lourd dans la balance du destin.
Un western vraiment formidable, laissant loin derrière beaucoup de ceux que l'on verra en cartonnés, léchés, languissants, alors qu'ici, avec la rapidité et la maîtrise du trait, pas une case qui n'apporte son lot d'émotion.
Du grand art. Un tout grand western.