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Alpages, les Alpes vaudoises honorent leurs bergers
Les Alpes vaudoises, en particulier son système d'économie laitière, a moins retenu l'attention des voyageurs et des ethnographes que la Gruyère voisine. Et pourtant les moeurs et coutumes alpestres sont les mêmes, avec aussi une même production de fromages, gruyères en particulier. On peut considérer les deux régions comme un tout cohérent. Néanmoins, pour une approche plus attentive, plus structurée, nous avons préféré séparer les deux régions, laissant la Gruyère ouverte sur son chef-lieu, Bulle, et les Alpes vaudoises quant à elles tournées vers le Léman. Il se pourrait ainsi qu'il y ait eu malgré tout une différence de mentalité entre les deux populations.
La religion elle aussi aurait-elle créé une sorte de barrière ? Nous n'en sommes pas certain, tant l'aspect économique de l'industrie laitière et fromagère de ces région conditionnait en somme les mêmes modes de vie. Les débouchés d'ailleurs étaient semblables, qui mélangeaient allègrement les deux populations dans leurs déplacements commerciaux.
Que ces gens aient été pris les uns pour les autres ressort des documents d'une région jurassienne au moins, la Vallée de Joux. Ainsi voit-on des bergers du Pays d'Enhaut et de la Gruyère occuper indifféremment et à la même époque nombre des alpages de cette région. Il n'y a pas lieu de croire que l'on préférait les uns aux autres, encore que peut-être, surtout à la fin du XVIIe siècle, il semble que les fromagers du Pays d'Enhaut aient été les plus nombreux, mais probablement remplacés peu à peu par des ressortissants de Gruyère.
L'un dans l'autre le problème reste complexe, peu appuyé statistiquement et qui nécessiterait, pour être éclairci, des études plus poussées que les nôtres. De la matière, et de la bonne, pour les suivants!