Les éditions de Pierre Mouchot, à Lyon, méritent toute notre attention. Il y a d'abord en celles-ci le fameux Fantax qui sera mis à l'index par la loi précitée. Mouchot dit Chott trouvera moyen de ne pas abandonner un héros d'un tel calibre en lui donnant le nom de Black Boy. Les violences du personnage ne diminueront guère, et c'est tant mieux, la canaille ne méritant pas autre chose que le traitement qu'il leur inflige.
Mais il n'y a pas que cela. Mouchot sut proposer des bandes de qualités dessinées par Fergal, notamment celles concernant le montee canadian dit Thunder Jack. Il offrira une belle tribune en plusieurs revue à Laredo Crockett. Nous tenons là un western américain de haut niveau, l'un des meilleurs que l'on connaisse où le sentiment domine l'action. Et bien d'autres choses encore. Chott avait passé du grand format au PF sans que la qualité des productions n'en souffrent. Un point toutefois à remarquer, nombre de titres ne dépassèrent pas le chiffre de six. Une nouvelle publication, envoyé c'est pesé, et six mois ou une année après, on gomme le titre pour en lancer un autre. Et cela pendant nombre d'année.
Chott, ou plutôt Pierre Mouchot, suite à toutes ses tribulations avec la justice, passera l'éponge au début des années soixante. Il avait bien lutté. Il a tout notre mérite. Et ses publications ne sont pas prêtes à être oubliées.
