BDFIL 2024 à Lausanne, en avril. Exposition à l'ancienne poste de Lausanne, par ailleurs encore en service. Mais les locaux vides restent énormes où cette nouvelle mouture de BDFIl est un peu perdue. Ambiance plutôt froide du béton et des arrivées ferroviaires. Dispersion du tout. L'ensemble manque d'attrait et de chaleur.
Exposition intéressante sur les coloristes, les grands oubliés de l'histoire de la BD. Invité d'honneur, Tom Tirabosco, avec son style si particulier. Pays invité: la Belgique. Ses heures de gloire avec Tintin et Spirou sont loin derrière. De nouveaux artistes occupent la scène, une belle pléiade dont on en connaît aucun. C'est dire que si vous voulez suivre ce qui se passe dans le monde de plus en plus large de la BD, il vous faut, d'une part fréquenter les librairies, et d'autre part vous informer par les publications spécialisées. Tout cela en fait est si vaste que l'on s'y perd, tout en y perdant aussi son courage. Il y a trop. Mais ce trop n'est-il pas le gage d'un genre en bonne santé ? Simplement que les belles places restent prises par les classiques, et que les petits nouveaux, malgré leur talent, auront bien de la peine à émerger et plus encore à gagner leur vie avec la BD. Le combat sera rude et de longue haleine.
