On n'arrive pas à comprendre que Gillon, non jamais, ne puisse pas relâcher son dessin. Toujours parfait, avec la régularité d'un métronome pourrait-on dire. Et cette qualité apparaît dans n'importe quel genre de BD, et Gillon les a tous pratiqués, du moment qu'il s'agit de produire du réaliste. Bâteaux, avions, mondes extra-terrestres, scènes diverses, belles filles, il sait tout faire. L'un des meilleurs dessinateurs franco-belge du XXe siècle sans doute.
Ainsi en est-il de la série maritime Jérémie. Elle n'aura pourtant que quatre volumes. Et chose un peu étrange pour l'époque, années septante-huiitante, il n'y a pas de bulles, simplement des récitatifs. Ce qui fait un peu vieillot, feuilleton, livre d'images, mais reste très agréable à découvrir et à admirer une fois de plus ce style classique qui n'a pas toujours retenu le public ainsi qu'il l'aurait fallu.
Souvenez-vous de 13, rue de l'Espoir...