Une lucarne... mais c'est sur tout un monde que débouche une lucarne, dedans, dehors... Il y aurait tant à dire.
Vous quittez la route Brassus-Marchairuz à 1313 m. très exactement pour prendre un chemin à votre gauche. Trois ou quatre cents mètres plus loin, c'est la Meylan-dessus, un joli chalet d'alpage qui vous offrira à la vue son toit aux pans brisés avec sa chaude couleur de rouille. Autrefois l'on aurait dit que cette négligence porte atteinte au patrimoine. D'autres s'en offusqueraient. Alors même que la couleur rouille est peut-être ce qui convient le mieux le vieux à nos anciens chalets d'alpage qui peuvent de cette manière s'intégrer de manière parfaite dans le paysage dont réellement ils font partie. Les arbres jaunes et rouges à l'automne, un toit rouillé, que demander de plus. L'oeil se régale. Et tant pis si les amateurs de fini préfèrent la tôle laquée, blanche de préférence, comme au chalet des Amburnex vu tantôt et dont cet élément disparate est une offense à nos sens. Rien de ça ici, un bon vieux toit de tôles ondulées à l'ancienne. Sous lequel l'on a construit des chambres que l'on estime, car on ne les verra probablement jamais, un rien anciennes mais de qualité. Avec des lits cette fois-ci convenables, et non de ces trucs enfoncés que l'on mettait en dernier ressort dans les chalets où tout était bon à prendre. Et dans ces lits-là, après une bonne journée de travail au chalet et sur la pâture, vous trouvez le sommeil du juste, celui où vous ne cultivez aucun remord, où vous ne développez aucune culpabilité, au contraire où vos rêves sont doux comme de la soie, lumineux comme la journée de demain qui sera, ils l'ont annoncé tantôt à la radio, saturée de soleil!