Ceux-là, du Brassus, connaissaient-ils encore le patois ?
Personne d'autre qu'Auguste Piguet, grand spécialiste de notre parler combier, n'aurait pu traiter de ce domaine si complexe que représente notre dialecte soit notre patois. Il a écrit de nombreux ouvrages à ce sujet, tous savants, et tous aussi que plus personne ne lit.
Ces quelques pages démontreront à l'envi la complexité d'une langue quelconque qui subit toujours l'influence permanente des régions voisines, et qui donc n'est jamais vraiment fixée. Cette instabilité fut peut-être l'une des causes de la disparition du patois, en plus que le milieu scolaire en général haïssait la langue originelle pour imposer de manière brutale celle dominante, pour nous le français.
Si notre patois est mort et enterré, on détient néanmoins des écrits divers, émamant en partie du professeur Piguet lui-même, quelques enregistrements aussi, qui ont permis de le fixer de manière à ce qu'il ne disparaisse pas tout à fait. Mais toute cette précieuse matière constitue un pan très ignoré de notre culture locale.
Suivra l'analyse tout autant complexe de notre français populaire. A cet égard nous ne saurions trop vous recommander l'ouvrage de Charles-Hector Nicole: le langage combier dans la première moitié du XXe siècle, Editions Baudat, 2005.