Les poyas d'ordinaire les représentent
Bien qu'on n'en fasse pas grand cas dans toute la littérature d'économie alpestre, ces braves cochons étaient absolument nécessaires là-haut au chalet pour consommer le petit-lait résultant d'une fabrication de fromage et de séré. On les parquait dans ces porcheries que l'on voit presque toujours sous l'appentis situé à vent du chalet. Ce sont des locaux de la largeur de la bâtisse, par contre relativement étroits.
Ces cochons se montaient au chalet en même temps que le gros bétail. S'ils étaient de dimensions modestes, il est possible que l'on ait pu les charrier dans une ou plusieurs caisses mises sur un char quelconque. D'un poids plus conséquent, on les invitait à suivre le troupeau. Cette pratique avait lieu au moins dans le canton de Fribourg, puisque de nombreuses poyas montrent effectivement les cochons à la suite des vaches dans les montées.
Ce petit texte, qui ne devrait être qu'un début, est là pour témoigner de leur existence là-haut d'une part, et d'autre par pour les honorer. N'ont-ils pas eux aussi contribuer à nourrir l'humanité?