Chapiteau en marbre blanc du cloître de l'église Saint-Ours, le seul qui ait été rendu à sa couleur primitive.
Eglise d'un grand intéret historique, à voir non en coup de vent, mais dans la tranquillité d'une journée où tout, par miracle, serait visitable. On découvrirait ainsi l'église elle-même, la crypte, les combles où sont, paraît-il, des fresques superbes.
Le cloître, adossé à l'église, auquel on accède par une porte voûtée de proximité, est un endroit tranquille. Votre promenade autour du jardin intérieur, un simple gazon en l'occurence, avec le traditionnel puits au milieu, prendra l'allure de celle des moines d'autrefois qui battaient le pavé tandis qu'ils s'adonnaient à de sages réflexions, ou qu'ils se perdaient en dévotions aussi fastidieuses que diverses.
Les chapieaux offrent des motifs soignés vous racontant une longue et belle histoire. Ils seraient de marbre blanc, état qui n'apparaît d'aucune manière sur la totalité de ces oeuvres, sauf une. On peut comprendre qu'ici un vernis obscur les a ternis, à moins qu'une fois de plus il faille envisager les conséquences des pollutions des XIXe et XXe siècle, alors que les fumées de charbon planaient sur toute la ville, en même temps que bientôt les gaz d'échappement des voitures se rajoutaient à ces émanations pour faire du tout un coktail presque mortel pour les anciens sites.
Au sortir du cloître, voici le prieuré que fit élever son prieur Georges de Challant. Nous sommes alors en pleine renaissance - vers 1500 - et l'homme a des goûts, non pas seulement de luxe, mais aussi d'artiste, raison pour laquelle il veut toujours le meilleur et le plus beau. Exigences qui font aujourd'hui encore le bonheur de ceux qui sont amenés à visiter les sites que ses ambitions ont laissés. Chapeau donc à cet homme par qui la culture de toute la région s'est singulièrement enrichie.