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79. Médecine populaire.

Publié le 31 mars 2015 dans Vie quotidienne à la Vallée de Joux

Quand la médecine traditionnelle n'y peut rien...

    Il fut un temps où les médecins n'avaient qu'un rôle marginal. Et par ailleurs il faudrait attendre longtemps pour qu'ils puissent vous dispenser un traitement qui améliore votre santé et non pas qui vous envoie plus vite au ciel que rien d'autre que vous auriez tenté! 
    Alors on improvisait. On faisait dans l'empirisme. On demandait des conseils. Et certains, pour en donner, des bons et des mauvais tout en même temps, étaient plus doués que les autres. Ils ont un don, disait-on. Ils ou elles, car plus encore les femmes excellaient à cet exercice. C'était à coup de tisanes faites de plantes rares, d'huiles diverses, de jus de fourmi, de sirop d'escargot, de limaces écrasées - c'est bon pour l'estomac, cette mixture!  Tout pouvait y passer, même l'urine de cheval où les excréments de tel ou tel autre animal. 
    Fallait vraiment être robuste pour survivre à de tels traitements. Alors, si c'était le cas, on avait prouvé qu'il était bon et que l'on pouvait poursuivre dans la même direction.  
    Recettes aussi nombreuses qu'il y avait de plantes dans une région et de supposés guérisseurs ou estimées guérisseuses qui n'étaient par ailleurs jamais très loin de flirter avec le diable. Raison pour laquelle tellement de celles-ci passèrent de vie à trépas, et pas en douceur, on peut l'imaginer. Mais ici admettons que ce fut surtout en d'autres lieux qu'ici et que nos chers Combiers jamais n'attentèrent à la vie de personne! 
    Auguste Piguet s'est intéressé à la question, c'est-à-dire qu'il a puisé dans son incroyable mémoire, mieux encore dans celle des siens, pour nous faire retrouver ces bonnes vieilles recettes de grand-maman!