Notre beau ténébreux, Charles Rochat-Cenise, "un homme qui a abandonné l'espoir de revivre les fastes qu'il a vécus"
Voilà l'homme qui se pencha sur notre passé héroïque pour le revisiter à sa guise, néanmoins dans une langue des plus classique et avec un sens poétique digne d'admiration. Cela donna l'ouvrage le plus prisé peut-être des bibliophiles combiers: "Paysans que nous sommes", paru aux Editions Pierre Cailler en 1953.
Charles Rochat-Cenise avait aussi donné un texte de qualité "Poésie du blason", repris autrefois par les Editions Le Pèlerin.
Nul ne l'a mieux décrit que son vieil ami incertain Jean Marson:
"On ne voyait tout d'abord de Rochat-Cenise qu'une chevelure blanche; puis une énorme boule de poils lustrés; ça c'est son chien, un boxer large comme un veau et doux comme tel.
Etait-ce parce qu'il avait connu le journalisme à sensation d'avant 1939
(Paris-Soir) qu'il avait cet air mélancolique et désabusé? En le voyant, on songeait à un homme qui a abandonné l'espoir de revivre les fastes qu'il a vécus. Cet air lui allait bien".
On le retrouvera dans son oeuvre majeure, "Paysans que nous sommes", dans notre rubrique Contes et rédits de notre Pays de Joux.