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76. Au coeurs de la forêt sombre.

Publié le 01 avril 2025 dans Instants d'humanité

Un guide pour Vincent Aubert, Jean-Paul Guignard.

    Il connaît le Risoud comme sa poche, bien que cette forêt soit si vaste qu'il est impossible d'en tout savoir. D'autant plus qu'elle a quand même deux bouts, et qu'en général les gens de l'autre bout, ne connaissent pas notre bout à nous! Mais enfin, Jean-Paul, en sait des particularités que les autres ne connaissent pas. Car non seulement il s'intéresse à ce biotope en général, mais aussi en particulier. C'est-à-dire plus que de chercher des morilles, ou d'espérer rencontrer un coq de bruyère, il se baisse et admire des roches qui pourraient révéler des fossiles. N'a-t-il pas d'ailleurs trouvé le fossile d'un crocodilien vieux de plusieurs dizaines de millions d'années ? Un crocodilien qui, depuis, a fui en direction de Lausanne.

    Enfin, voilà, il s'agit d'un précieux guide qui peut conduire un journaliste impressionné par la grandeur de la forêt du côté du Poste des Mines, et même plus en arrière, sur territoire français, à la Grande Landoz où un sociologue garde un troupeau depuis plus de dix saisons. Comme quoi la solitude n'effraie pas tout le monde.

    Nous avons-là un très beau reportage édité par Via, le journal des CFF, en 1993. On ne parlait pas encore trop des passeurs, ni surtout de la mort programmée de la plupart des sapins de ce vaste massif forestier qui donne aujourd'hui plus de soucis que de rendement ou de satisfactions d'ordre forestier. Tout passe, tout lasse, une fois de plus et jusqu'à la fin des temps!