Quelque part, dans les montagnes de cette magnifique Gruyère.
Bridel, dans son Conservateur suisse, cédait volontiers sa plume à d'autres amateurs des beautés de nos Alpes. Ici en la personne de Fr. Bourquenoud, de Charmey.
Celui-ci traverse la Gruyère, cette verte Gruyère disent les poètes, et nous livre les impressions qu'il a pu recueillir au cours de sa longue promenade. Le style reste bien dans le ton de cette célèbre revue:
"J'entrai sur le tard dans le chalet du Gaissereck, où je fus accueilli avec cette hospitalité cordiale qui caractérise nos montagnards; je passai la veillée auprès du feu, à causer avec le berger en chef, avide de nouvelles, comme le sont les hommes quii mènent une vie solitaire; après avoir satisfait à sa curiosité, j'allai me coucher sur le foin où je dormis aussi bien que sur le plus fin duvet de Norvège.