Le café des Grandes-Roches avant l'incendie de 1912
Là est la sainte patrie de la famille Audemars qui allait donner tout un lot de créateurs géniaux à l'horlogerie, combière en particulier, suisse en général. Tous ceux-là avaient naturellement passé par le statut de paysan-horloger dans leur modeste vallon avant de lancer des entreprises plus importantes au village du Brassus où ils finirent par s'installer, délaissant désormais leur terre d'origine.
Derrière-les-Grandes-Roches, ou Grandes-Roches tout court. Une ambiance particulière, un charme prenant. Nul n'a su mieux décrire ce coin de notre petit pays que Rose Guignard que l'on retrouvera peut-être un jour. C'est que sa mère, avant de s'installer Derrière-la-Côte, dans la maison que son mari avait construite alors qu'il formait son jeune ménage, dite bientôt la Douane, y avait non seulement habité, mais aussi y avait connu la chance d'une enfance heureuse vécue dans une famille nombreuse.
La dernière bâtisse qui fut habitée de ce hameau peu à peu déserté par ses habitants, l'éloignement en était la cause principale, fut très certainement le café des Grandes Roches. Cette antique ferme avait été transformée en lieu public. Elle eut hélas le malheur de brûler en 1910. La maison fut certes reconstruite, mais n'offrit plus aucune des caractéristiques d'antan. C'était devenu du moderne et ça n'avait plus guère de charme.
Nos Combiers ont fréquenté le Café des Grandes Roches avec assiduité, surtout par les beaux dimanches alors qu'ils gagnaient la combe nostalgique pour de grandes et charmantes promenades. Ils en ont gardé un souvenir de qualité. Plusieurs se sont résolu à prendre la plume pour témoigner de leur attachement à ce modeste établissement que l'on pourrait presque appeler de frontière.
Ce sont ces textes que vous allez retrouver en annexe et que vous aurez, nous n'en doutons pas, un plaisir immense à découvrir, ou à redécouvrir si vous les aviez lus en leur temps. Mais c'est que, tonnerre, tout cela commence à dater...