Ils ont tous disparu. Ils avaient fait de la BD leur métier. Mais alors celui-ci gagnait peu. Il fallait aligner planche sur planche pour s'en sortir. Pour beaucoup une planche par jour! Des forçats, auquel en plus les éditeurs ne redonnaient souvent pas les originaux.
Ils ne le savaient sans doute pas, mais ils enchantaient notre enfance. Il l'illuminait par la grâce de récits passionnants, tout autant par la bienfacture des couvertures qu'en plus des planches ordinaires ils devaient réaliser.
Tout ce matériel se collectionne encore aujourd'hui. L'ensemble a créé un ensemble de grande valeur quoique désormais presque complètement ignoré. Il est vrai, que cette matière, qu'on appelle des récits complets, les RC pour les connaisseurs, se présentait en simple noir et blanc. Et que les auteurs ne jouaient jamais les grands ducs dans les conventions et autres salons de bandes dessinées.
