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69. Samuel Aubert, professeur et botaniste (1871-1955)

Publié le 23 septembre 2011 dans Les grandes figures combières d'autrefois

Le professeur Aubert surpris en pleine écriture

    Samuel Aubert, né au Solliat en 1871, est de la trempe des savants. Dans le domaine de la botanique par exemple, en laquelle il fit sa thèse de doctorat intitulée: Flore de la Vallée de Joux, parue en 1901, rien ne lui résistait. Aucune fleur, si petite soit-elle, n'avait échappé à son attention, qu'elle soit positionnée sur le sommet du Mont-Tendre ou cachée dans un vague éboulis des environs du lac Brenet, au fin fond du Risoud, où dans les sagnes de Praz-Rodet. Il avait ainsi enregistré des milliers d'informations qu'il gardait certes dans sa tête, mais que fort heureusement il put aussi coucher sur le papier, matière qui constituterait "l'oeuvre", foisonnante, multiple, considérable, et malgré tout étrangement méconnue. Il faut dire que l'ensemble de cette production n'a jamais été réalisé, tous écrits contenus en une foule de publications diverses, locales ou nationales. 
    Ceci dit, Samuel Aubert était avant tout professeur. Il le fut exclusivement au Collège industriel du Chenit où il professa de 1892 à 1929. Ses élèves gardèrent un fameux souvenir de celui qu'ils appelaient "Sami".
    Un Sami entrepreneur de courses scolaires qui ne manquaient ni de charme, ni surtout de difficultés vu les distances énormes à parcourir, et pas seulement en train ou en bateau, mais "pedibus cum jambis". Fallait avoir de sacrés mollets pour le suivre, lui qui écumait sa Vallée à longueur d'année et dans tous les sens.
    Samuel Aubert donna aussi plusieurs textes sur le tourisme, avec notamment: La Vallée de Joux, paru en 1949 aux Editions du Griffon à Neuchâtel. Un classique du genre.
    De son couple naîtront trois fils, dont Daniel, le futur créateur du Parc jurassien, et lui aussi savant. Mais ici dans le domaine pointu de la géologie pour laquelle il offrit à son tour une foule de publications.
    Voilà donc un duo, père et fils, qui fait honneur, et O combien, à son humble hameau du Solliat duquel ces deux hommes exceptionnels sont originaires.