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65. Henri Magnenat, cloutier et poète de Vaulion

Publié le 06 juillet 2024 dans Instants d'humanité

Là où vécut de sa modeste profession de cloutier.

    Cloutier le jour, poète le soir, tout au moins pour l'année 1874. Il a fini son cahier. Il va délaisser sa muse, dit-il, en même temps que sa femme va se refuser à ce qu'il continue à perdre son temps avec "ses âneries", doit-elle penser, et non sans raison.

    Un cahier plein, plutôt un carnet, l'un de ceux que l'on remplissait un peu de tout dans la seconde moitié du XIXe siècle, poésies, poèmes, dessins, chansons et autres. Notre cloutier s'y plaint à plusieurs reprise de son pauvre métier d'artisan, tout en sachant que cette modeste profession fait bouillir la marmite mieux que les poèmes!

    Henri Magnenat, dont on aimerait tout de même en savoir un peu plus, n'a pas révolutionné la littérature avec ses écrits, d'autant plus que ceux-ci sont à considérer un peu comme un journal intime,  et que par conséquent il n'aura jamais été lu de son vivant. Un legs pour la postérité, pour dire qu'à Vaulion, l'on ne faisait pas rien que battre l'enclume, que faire des souliers, et que mener son lait à la laiterie du village!