← Ethnographie

5. Les belles poupées de la Femme d'aujourd'hui

Publié le 26 mai 2019 dans Ethnographie


     Ce qu'il nous faudra faire, et de plus en plus avec le temps qui passe, ce sera de collectionner tout autant que les objets et  les livres, ces revues, hebdomadaires, catalogues qu'auront autrefois feuilletés nos mères. Car sur ces pages il y a du rêve, qui viendra agrémenter une semaine parfois harassante -  il y a tout à faire dans une maison, que l'on y reste à titre désormais désobligeant de ménagère, ou qu'on la quitte pour ne la retrouver que le soir.      
    Ce peuvent être de cette manière  ces beaux pulls que l'on vous propose de tricoter le soir à la veillée, ou ces jolies robes dont le patron est inclus dans la revue. Ce peuvent être aussi des tenues folkloriques bien alléchantes. Mais où parmi toutes celles-là se trouve  la vaudoise, un rien lourde il nous semble, un peu en fonction du canton! Ca manque d'élégance, tout simplement. Mesdames nos couturières, améliorez-nous ça! Simple idée fugitive et peut-être tendancieuse.   
    Il y a bien entendu, de temps à autre, ces belles poupées, celles que l'on n’a jamais eues alors que l'on était enfant, et qui nous faisaient rêver quand l'on contemplait à l'envi tel ou tel catalogue. Ce que l'on a pu les feuilleter, ceux-là, au point que bientôt ils furent écornés. Mais malgré tout,  autant que des jouets, autant que des livres, autant que la seule poupée que l’on a pu autrefois posséder, aux vêtements simples et désormais tout fripés, on les a gardés. Parce que voilà, le rêve, ça n'a pas de prix. Le rêve est au-dessus de la simple réalité, du matériel. Le rêve nous emmène dans des mondes autres et Ô combien plus vastes et plus merveilleux.     Et ainsi, pour ces mères, quand telle ou telle revue leur offre de découvrir une présentation de costumes folkloriques ou de poupées en habits de fête ou de luxe, quelle joie! Quel pur moment de bonheur. On retrouve son enfance, on la voit naturellement plus heureuse qu'elle ne le fut. On la dore de moments grandioses, ou tout simplement de ce sentiment magique d’infinie  sécurité. C'est qu’alors, alors oui, il y a ses parents, et ceux-ci, bien entendu, ils sont les plus gentils que le monde n’ait jamais possédés !   
    Honneur donc à toutes ces mères qui ont su aimer ces belles choses de jadis  que de sages et belles revues leur proposaient.