Le voici donc paru, le dernier opus de la série Blake et Mortimer. Dessiné par Teun Berseric et Peter van Dongen, des auteurs inconnus jusqu'ici, nègres de talent, et scénarisé par Jean van Hamme qui retrouve ici un peu de son tonus d'autrefois.
Reconnaissons-le, pour une fois, cet album de la série des post-Jacobs est bon et se lit avec plaisir. Ce qui n'avait pas été le cas avec les précédents qui ne méritaient guère le détour. Enfin, affaire de goût sans doute.
Voici donc aussi le grand retour d'Olrik qui se montre impitoyable comme il ne l'a jamais été dans ce nouvel opus, dégommant des partenaires à tous vents, et cela de manière la plus sommaire, une balle dans la tête et les voilà, ces pauvres gars, passé de vie à trépas. Il est évident que cette manière pour le moins brutale d'éliminer ses ennemis n'aurait pas tellement plu à la Commission des publications pour la jeunesse de 1949 qui aurait tout simplement interdit l'album. On n'en est plus là, et il se peut même que la référence à cette fameuse commission ait été abandonnée. On se souviendra à son égard qu'elle interdisait toute rondeur féminine, et qu'il fallait des femmes plates comme des planches à lessive. Heureusement les auteurs, par des biais divers, ne suivaient pas toujours cette abominable consigne!
Revenons à nous moutons et notamment à cet Espadon qui fut l'une des plus belles création technique de la grande époque classique de la bande dessinée franco-belge. Il est à mettre au côté de la fusée de Tintin, ou de sa voiture broussarde employée dans l'aventure du Congo. Des images qui vous restent, immortelles.
Un bon opus donc, pour ce dernier Blake et Mortimer, mais attention, le a, il se prononce à la française!
