Une ruelle de la ville haute de Bergame par Pepi Merisio.
Pepi Merisio, à Bergame, aime les vieilles ruelles. Il les aime plus encore quand c’est la tombée du jour, qu’il pleut ou qu’il neige et que les façades grises des maisons pleurent de vétusté, avec des crépis rongés par le temps et les intempéries et en plus attaqués par les pollutions automobiles ou industrielles qui sont comme une lèpre étendue, non seulement sur la ville basse, mais aussi sur la ville haute, celle qu’il préfère.
Quand il pleut ou qu’il neige, une poudrée légère et insignifiante qui ne tient guère longtemps sur la route, marquée par le pas des habitants ou plus encore par les roues des rares voitures qui ont passé par là, les pavés sont luisants. On pourrait même y glisser pour s’y retrouver les quatre fers en l’air. Tu parles d’une humiliation, et surtout que l’on avait mis un manteau que l’on vient d’acheter !