← Les classiques touristiques de la Vallée de Joux

53. Vallée de Joux, une île à l'envers, de Roger Guignard et Anne-Lise Vullioud, 2012 - sans contenu -.

Publié le 13 octobre 2013 dans Les classiques touristiques de la Vallée de Joux

couverture.

    Après Val d'Orbe - Vallée de Joux, il convenait d'offrir au public un ouvrage qui allie un texte moins didactique,  à des photos d'un autre type, plus évocatrices du temps qui fuit, des saisons qui se font et se défont. Mais disons que, l'un dans l'autre, ces publications se rejoignent et donnent une  image positive de notre région.  
    Très belle narration de Claude Guignard qui ne craint pas de rencontrer le particulier. Ainsi: "Si vous passez en ces lieux (Les Charbonnières), arrêtez-vous chez Sadi, au restaurant Le Terminus. Vous y rencontrerez un Combier authentique, et je pèse mes mots". 
    Cependant ce qu'il oubliait de dire, et qui va quelque peu à l'encontre de ses propos, comme quoi chacun peut avoir son appréciation, c'est que le dit Combier n'aime pas l'hiver, le déteste même, et s'en va souvent en des lieux plus cléments alors que le thermomètre descend un peu trop.   Et l'on sait bien qu'un Combier qui n'aime pas l'hiver... ce n'est pas un vrai Combier. Cqfd ! 
    Cette évocation de la Vallée par un seul homme, est appréciable. C'est ce que l'on pourrait appeler une oeuvre, avec ses qualités et ses défauts, avec des parenthèses sur tel ou tel sujet qui peuvent être de vraies découvertes. On ne saurait tout connaître. De vrais Combiers, d'ailleurs, ceci dit pour prolonger notre réflexion antérieure, y en a-t-il encore ? A se le demander parfois ! 
    Anne-Lise Vuilloud ne se présente plus. Grande maîtresse du noir et blanc, plus que de la couleur. Elle y excelle certes, mais il manque parfois à ses clichés pourtant excellents, ce côté pointu et nostalgique, profond, qu'elle offre par l'approche plus austère du noir/blanc. La couleur rend joyeux, c'est même en fait ce qui se rapproche le plus de la parfaite réalité, mais elle soulève moins le dessous des choses, cette angoisse du temps qui passe, surtout. 
    Impressions plutôt que critique. Car l'ouvrage est magnifique et ne peut que donner l'envie à celui dont le but est de vadrouiller, de découvrir à son tour des sites aussi  évocateurs et qui sait, par hasard, rencontrer l'une ou l'autre de ces nobles figures !