Eugène Gire nous revient - pour la dernière fois sans doute - dans un western baroque. Son style n'a pas évolué, c'est-à-dire qu'il garde ce romantisme exacerbé. Il ne suffit que de voir les ciels qu'il nous propose, ou ces montagnes des rocheuses aux pointes inquiétantes.
Son dessin reste admirable. D'une finesse extraordinaire. Voyez ces hachures si parfaite, ces jeux d'ombre. Mais aussi la beauté admirable de la femme qu'ici il met en scène.
On l'a déjà dit, les récits sont parfois un peu tirés par les cheveux. Celui-ci n'échappe pas totalement à cette règle, où l'auteur semble parfois se perdre dans le nombre des comparses, l'étrangeté de leur présence, leur rôle et leurs motivations. Il n'empêche que, si on lit ce récit lentement, savourant chaque case, que l'on s'imerge totalement dans l'histoire, , on y trouvera une vraie délectation.
Merci, ami Gire, vous étiez un grand dessinateur et votre oubli ne se justifie pas.