Ce bon vieux Caprice, il en a tant emmené, des élèves...
Voilà tout le monde arrivé ; le Caprice, qui fait pour nous une course spéciale, vomit des torrents de fumée noire, et sa quille se balance mollement sur le lac tranquille, reflétant dans son onde claire les premiers feux du jour.
Un coup de sifflet aigu retentit ! Tous se précipitent sur le pont. Quelle peur de ne pas avoir assez de place. Tous sont enfin casés. Encore un coup de sifflet et nous voilà partis. Le bateau fend rapide comme l’oiseau les eaux claires et profondes, laissant après lui un sillage prononcé. Les rives fuient derrière nous, nous arrivons bientôt au Pont. Nous ramassons à la hâte tout ce que nous avions déposé, nos sacs à provisions, nos boîtes à herboriser, nos chapeaux, nos parasols. Par suite des allées et venues, le bateau se met à balancer d’une façon qui inquiète quelques-uns. Mais enfin nous touchons au port ; le débarquement commence. – « Les billets ! », crie un employé. Et il faut passer un à un devant lui et nous sommes plus de cent ! Cela commence à impatienter ceux qui restent les derniers. Voilà tout le monde dehors et courant à la gare. Le train va bientôt partir.