Les Champs Charbonnet aujourd'hui, avec le couvert de citerne et les anciens (et supposés) vestiges de la ferme d'autrefois.
Monsieur Denis - nouvelles publiée dans la FAVJ de 1900 - n'est autre que le célèbre contrebandier français Mandrin (1725-1755). Lucien Reymond, en connaisseur de la forêt du Risoud, le fait transiter par des lieux qu'il apprécie, le Pré Jantet et les Champs Charbonnet. Ceux-ci, à l'époque du récit, sont encore habités par celui qui leur donna son nom, le surnommé Charbonnet, de son vrai nom Jean Cusin.
Il s'agit naturellement là d'une aventure inventée de toutes pièces. Néanmoins on sait que le fameux Mandrin passa dans la région, en particulier aux Charbonnières.
On connaît la triste fin de ce personnage haut en couleurs, roué vif puis étranglé. On ne badinait toujours pas avec les hors-la-loi en ce temps-là, et la peine de mort, même pratiquée sous les formes les plus abominables, ne retenait ni la justice, ni le peuple qui ce jour-là, alors que Mandrin endurait son supplice sans broncher, assistait à ce qu'il considérait comme un fameux spectacle. Autre époques, autres moeurs, mais surtout pas ce bon vieux temps auquel parfois on veut nous faire croire!