Le pré de fauche de l'alpage des Amburnex, propriété de la commune de Lausanne
On peut désormais en admirer des neufs un peu partout sur nos alpages et même aux bords des axes d'accés à la Vallée, avec pour meilleur exemple la portion inférieure du mur de la montagne de Mollendruz courant à proximité de la route de Pétra-Félix à ce col.
Il fut un temps pourtant où ceux-ci croulaient et menaçaient ruine, avec la seule perpective un jour de disparaître.
Il est de toute évidence que la totalité des murs anciens ne pourra jamais être refaite, ce qui nécessiterait des sommes colossales. Mais ne soyons pas pessimistes, et croyons tout de même, que petit à petit, on pourra restaurer ce patrimoine alpestre de grande envergure, puisque nos murs courent non seulement sur des km, mais sur des centaines de km!
C'est là l'oeuvre des muretiers, anciennement muratiers, professionnels ne gagnant pas toujours chérot pour s'éreinter de la sorte. Surtout en ces temps où l'on n'oeuvre guère qu'avec la pioche, la masse, la massette ou marteau, et bien entendu la barre-à-mine, la boramine de nos anciens saisonniers!
On s'usait les mains sur la pierre. Des mains que l'on avait pour finir couleur de la pierre, grises. Dures. Avec les ongles tous marqués de noir, à cause des coups. Et le dos, alors ? C'était pire encore. La pierre est l'ennemie du dos. De telle manière que nos professionnels, souvent, n'en menaient pas large sur la fin de leur carrière.
L'histoire de ces murs mériterait à elle seule un volumineux ouvrage. Nous n'en donnons ici qu'un aperçu rapide qui devrait néanmoins vous permettre de comprendre que la peine de l'homme, autrefois, fut pas loin d'être infinie!