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4. Un pays si attachant, par Théodore Le Bahut

Publié le 19 janvier 2012 dans Voyages

Mère taillée à coups de hache, Tout coeur de chêne dur et bon; Sous l'or de ta robe se cache L'âme en pièce d'un franc breton. Vieille à face usée comme la face pierre d'un torrent Par des larmes d'amour creusée, Séchée avec des pleurs de sang! - Bretagne à livre ouvert, Ides et Calendes 1958.

    Il avait profité de trois semaines de vacances, étant de Paris, pour visiter cette Bretagne dont ses ancêtres étaient originaires. Il avait fait des découvertes magnifiques et des rencontres admirables. Il avait profité aussi de ces relâches pour retrouver les classiques de la région qu'il avait relu dans sa chambre, son regard porté souvent sur la mer qu'il apercevait au-delà du port:

    "Il y a de beaux jours, des ciels d'azur et des mers d'émeraude jusque dans ce pays. Ni ces ciels, ni ces mers ne sont les vrais ciels, les vraies merts de la Bretagne. Un pays doit être vu dans son atmosphère à lui, non sous sa couleur d'exception. La Bretagne est grise incurablement, comme l'automne. Tout s'y atténue, s'y imprécise comme au travers d'une prunelle en pleurs..."

                                                                               Le Goffic, l'Ame Bretonne

   Photos tirées de l'ouvrage: Bretagne à livre ouvert, Ides et Calendes, 1958. Roger Piault.
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