← En passant par le Val d'Aoste

4. Le marchand de fumetti d'Aoste.

Publié le 05 août 2013 dans En passant par le Val d'Aoste

Ces récits que l'on édite et réédite depuis des générations. Increvables !

    La surprise est de taille, dans un pays qui n'offre pas toujours autant de librairies que vous le souhaiteriez, principalement pour acquérir ces ouvrages qui vous parlent non du bon vieux temps, mais de la vie difficile des prédécesseurs qui trouvaient très certainement que la terre est basse et que surtout elle ne vous en offre pas assez avant que de vous accueillir. 
    Voici donc au coeur de la vieille ville d'Aoste, à proximité de la porte prétorienne, au-delà d'une entrée qui ne paie pas trop de mine, un magasin de fumetti, soit de BD. Entrons. Et découvrons cette caverne d'Ali Baba prodigieuse, où les dos jaunes des Tex sont aussi innombrables que les cailloux dans la Doire Baltée ! Des séries complètes, non seulement de ce titre, mais de tous ces autres disponibles dans ce pays béni qu'est l'Italie où l'on imprime encore à tour de bras ce genre de publications. Bonnes, bien bonnes, pour les grands enfants que nous resterons jusqu'au dernier jour ! 
    Oui, ici le jaune domine, c'est étrange. Et c'est Strange que l'on découvre à un autre rayonnage. On s'enfile partout, c'est un labyrinthe, c'est Alice au pays des merveilles, c'est ce que vous aviez rêvé autrefois, tandis qu'alors toutes les revues étaient en français et non en cet italien que l'on domine encore très mal. Faudrait se faire en huit ! 
    Et ici, en plus, le western, laissons les super-héros américains pour d'autres générations, règne en maître. Ces Tex, en fascicules comme vus tantôt, mais aussi en gros albums de quelques centaines de pages. Avec un dessin pour certains fabuleux, incroyable, des merveilles graphiques à vous roiller la tête contre toute cette matière prodigieuse. 
    Une boutique comme on n'en a jamais vu. Raison pour laquelle, par cette courte présentation, nous tenons à rendre hommage à son propriétaire qui lutte depuis plus de vingt ans pour présenter à un public ce jour-là peu intéressé, semblait-il, c'était un dimanche, ce qu'il y a de meilleur dans toute l'énorme production italienne, si impressionnante qu'elle est capable de terrasser n'importe quel lecteur français amateur ancien de récits complets ou de PF qui, en terme ordinaire, se nomment petits formats !