Notre région ne possédait point d'ouvrage de présentation générale, on veut dire par là que les trois fascicules sur la Vallée de Joux proposés autrefois par les Editions du Griffon à Neuchâtel étaient épuiisés, et par ailleurs, avec le seul usage du noir/blanc, ils dataient quelque peu.
Ce nouveau livre, édité par la Feuille d'Avis de la Vallée, alors siège au Brassus, fut réalisé par MM. Gilbert Capt, Marc Forestier, Claude Guignard, Olivier Jean-Petit-Matile, Alice Pfister. En sous-titre: deux communautés se partagent un site haut-jurassien. 180 pages, illustrations noir/blanc et couleur.
La haute vallée de l'Orbe est magnifique vue de haut en hiver, avec cette Orbe qui porte si bien son nom - Urba = courbe - serpentant toute paresseuse et avec ses multiples S du lac des Rousses au Pont des Moulins où malheureusement elle se voit redressée en des droites impitoyables et touchant au désastre vues d'avion. Là-bas, dans le fond du paysage, sont Bois-d'Amont et les Rousses.
Le lac de Joux, lui aussi vu d'en haut, cette fois-ci en été, nous révèle sa beauté inénarable de neuf kilomètres de long. Le site des Vieux-Chéseaux, proche des Bioux, est lui aussi d'une beauté admirable. Bref, voilà un petit pays qui nous tient à coeur et au coeur !
Un mot encore sur cette vaste surface d'eau sur laquelle, un certain jour d'hiver, un bateau de pêcheur traçait son sillon, laissant derrière lui des ondes douces et régulières qui s'en allaient si loin que peut-être elles ne mourraient que sur les rives. Cette photo grandiose, fruit un peu du hasard, nous avoua son auteur, réalisée alors que celui-ci avait pris place dans la nacelle d'une montgolfière et que tout soudain ce spectacle hors du commun s'était présenté à lui droit au dessous.
Ainsi se présente notre Vallée de Joux dont la vie économique et sociale va être détaillée dans les pages qui suivent. On la connaît. Il y a les usines, productrices de montres s'en allant jusqu'au bout du monde, la forêt et ses multiples métiers, l'économie laitière et alpestre, avec ses chalets et ses vacherins. Mais aussi, car l'on ne saurait faire que de travailler, de part et d'autre de la frontière, il y a cette vie sociale qui veut que l'on fasse du sport, et les lieux s'y prêtent, que l'on chante ou que l'on joue d'un quelconque instrument. Il y a encore ceux qui font du théâtre, ces autres qui se balladent, et bien entendu ces artistes qui savent représenter les beautés de nos sites avec chaleur voire avec amour.
Bref, une Vallée où l'on vit, où l'on aime, mais où aussi, hélas, l'on meurt !