Tell Rochat, peintre, des Places, a su voir l'automne...
Le chemin aujourd’hui est vierge de toute trace. Il va, non pas en ligne droite, mais avec une fantaisie désarmante. Il se dirige vers le sud, il va même à l’ouest tout à coup, et puis il revient dans le sens de ta descente. Est-ce simplement la pente, la facilité du terrain, veut-il bientôt se faire parallèle avec un vieux mur auquel il voudrait faire la conservation, afin que l’on soit moins seul ?
Il n’est pas gai, cet ancien chemin, sur lequel tombent des feuilles mortes, une à une, et puis soudain, parce qu’un grand souffle a passé sur les forêts, par centaines. Et c’est ainsi que les arbres se dépouillent à l’automne, afin de créer un tapis de feuilles si épais par places que l’on peut y noyer ses souliers.
Triste peut-être, mais quelle merveille que ce chemin, et quelles prodigieuses impressions vous distille l’automne.