Si les ouvrages de la série de romans d'espionnage de l'Epervier de Roland Piguet (1921-1984) se trouvent déjà difficilement, que dire de ses tous premiers ouvrages, où notre homme se fait la main. Ce sera le cas pour cet étonnant Hécatombe à Tocoyo, signé Diego Michigan. Sous ce pseudonyme surprenant se cache notre auteur combier.
Drôle de titre pour un drôle de nom d'auteur. Question d'écriture, pour un homme qui cherche à gagner sa vie avec elle, il faut bien commencer par quelque chose. Ce sera sans doute par ce roman d'espionnage de derrière les fagots publié en 1956. A sa lecture on ne peut que dire que ça ne casse pas des briques, bien au contraire. Où veut en venir l'auteur ? On commence à douter de ses capacités cérébrales quand tout à coup, déjà sur la fin, on se rend compte que c'est plutôt un roman humoristique que tout autre chose. Au vu d'un chapitre où le nombre de morts dépasse largement la bonne mesure et où le héros surtout s'en sort sans une égratignure.
Sacré Roland, il nous offre presque là une pièce d'anthologie!
Précisons aussi que l'ouvrage vaut plus par couverture que pour le texte. Elle est signée Aslan. Artiste bien connu pour savoir dessiner de jolies poupées mieux que personne. Il en fera un jour sa spécialité.
