Un paysage tout plein de romantisme.
Ce n'est donc pas ainsi un ruisseau à proprement parler. Il y a simplement qu'une source, là où étaient les verrières d'autrefois, alimente un bassin de bois et que l'eau de surplus forme un mini-ruisseau qui s'en va se perdre dans les pâturages sous-jacent au chemin.
En face, direction l'Orbe, c'est là où avaient pris pied nos gentilhommes français que suivirent Pierre Le Coultre. On pourrait croire voir encore l'emplacement de leurs premières maisons, s'il n'y avait plus de possibilité de découvrir ici le chalet primitif de Praz Rodet, que la commune et Ville de Morges, bientôt, déplacerait de beaucoup plus en aval. La carte de Jean Pasche l'Ainé, de 1671, montre parfaitement la position des deux chalets, avec le vieux à l'endroit dont on parle.
Il n'y a donc pas ici à proprement parler un gros ruisseau, juste un peu d'eau capable d'alimenter une fontaine, utilisée peut-être aussi autrefois par ces mêmes pionniers qui trouvaient bon de n'être pas obligé d'aller toujours chercher le précieux liquide au niveau de la grosse rivière de l'Orbe où ils auraient même installé, paraît-il, un moulin. Un moulin qui ne dut pas marcher bien longtemps, puisque très tôt la colonie, pour ceux qui acceptèrent de rester à la Vallée, se déplaça de beaucoup plus loin contre le nord-est, pour en arriver à retrouver les premiers habitants de la future commune du Chenit. On se mélangea et chacun y trouva son avantage.