Si belle... Qui pourrait dire le contraire ?
On peut la traverser dans toute sa longueur avec le sentiment d'avoir entre les mains l'un des plus beaux paysages du monde. Romantique pour qui sait encore rêver. On n'aura pas vu l'Orbe, certes, mais on l'aura devinée au milieu de ses vastes prairies, sinueuse, qui prend son temps, qui a tout son temps, puisque l'éternité est devant elle. A moins qu'un jour, allez savoir, il n'y ait plus d'eau sur la terre.
Savez-vous que le nom d'Orbe, ne découle pas de la sinuosité de cette rivière ? Orbe = orba, soit méandres, contours. Non, car Orbe, dans le temps, c'était Urba. Et Urba n'a rien à faire avec des méandres. C'est tout au moins ce que l'on nous a dit. Ce qui fait donc que le nom d'Orbe - Urba - reste mystérieux et inexpliqué.
Cette Orbe qui va alimenter le lac de Joux dont l'on suivra la rive, par le sentier qui n'en est éloigné que de deux pas, puis sur la Côte où l'on oublie un peu notre belle étendue d'eau pour plonger dans la forêt, retrouver ensuite des pâturages et y voir des chamois qui vous regardent passer sans montrer plus d'intérêt que si vous n'existiez pas. Et d'ailleurs, les roches du Revers sont à deux pas et personne ne saurait les y suivre.
Se découvre alors le Brenet, et cette fenêtre entre les arbres où tout à coup il se signale, vous fait penser à tant d'anciennes photos où apparaissent les gens du village que l'on découvrait venus se ressourcer en ces lieux privilégiés. Les femmes alors portaient de jolies toilettes. Elles avaient souvent l'air un rien précieux!