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3. Souvenirs de Madame Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, 1869. Undersée; la fête des bergers.

Publié le 19 décembre 2012 dans Les grandes fêtes champêtres et alpestres d'Unspunnen.

Elisabeth Vigée-Lebrun, autoportrait (1755-1842).

    Nous ignorons l'année de rédaction des souvenirs de Mme Vigée-Lebrun. Une édition semble avoir vu le jour en 1837. Celle dont sont extraites les pages qui suivent, est de 1869, tome second.
    Elisabeth Vigée-Lebrun fut riche d'une beauté exceptionnelle et de dons picturaux majeurs qui en fit l'une des grandes portraitistes de son temps. Elle devint même par ses talents reconnus dans le royaume entier, la portraitiste attitrée de la reine Marie-Antoinette dont elle savait reproduire le délicat velouté du visage comme nul autre artiste de l'époque.
    Femme admirable qui laisse des souvenirs extraordinaires et passionnants, parcourant une partie de l'Europe aux temps troublés de la révolution,  peignant les grandes figures de ce temps avec une grâce qui lui permettait très certainement d'embellir notablement ses sujets. Et que ne donnerait-on pas pour être belle ou pour le devenir par la grâce d'un pinceau ? 
    Belle, belle Elisabeth Vigée-Lebrun dont on est tombé sous le charme incomparable. Ses auto-portraits la flattent-t-ils un peu trop ?
    Cela n'enlève rien à son génie qui transparaît ainsi dans une double vocation, artistique et littéraire.
    Elle participera comme spectatrice, en compagnie de Madame de Staël, à la fête d'Unspunnen de 1808. A la fin des cérémonies, elle installa son chevalet à proximité et peignit ce qui restait à voir de manifestations qui tiraient sur la fin.
    "Après la fête, madame de Staël alla se promener avec le duc de Montmorency; moi je m'établis sur la prairie pour peindre le site et les masses de groupes. Le comte de Grammont tenait ma boîte au pastel. L'aspect de cette fête est peint à l'huile; M. le prince de Talleyrand possède ce tableau".
    Ainsi prit-elle des esquisse qui lui permirent plus tard de reproduire la fête telle qu'elle était au cours de la journée et que les lutteurs en étaient au plus fort de leurs joutes.