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39. Les toits.

Publié le 21 août 2024 dans Chroniques bergamasques

Les beaux toits de Gaiazzo.

    Il n'y a pas à dire, ces tuiles, ces copes, en forme de gouttière, on les aime. Pourvu qu'elles soient anciennes, et que la couleur brun-rouge de la terre cuite soit à ta convenance. Non, les tuiles modernes, et même qu'on les dit montagnardes, alors qu'elles sont vernissées brun, ne font pas l'arraire. D'ailleurs elles ont un défaut majeur, elles glissent les unes sur les autres. Tandis que les vieilles tuiles, elles peuvent avoir plus d'un siècle, raiches, elles se tiennent mieux entre elles.

    Des copes alignées sur un toit, c'est beau. C'est chaleureux. C'est historique, puisque ces tuiles étaient toutes pareilles au temps des Romains, D'où le nom que parfois on leur donne, des romaines. Certes, elles peuvent être délicates. Et sur les toits, il faut marcher léger, léger. En casser, ce n'est pas le drame, mais ça complique. Et ça décoît, de la part de vous-même  qui pensiez avoir le pied aérien. Ce n'est pas le cas. Tchac, l'une d'entre elles a cassé. Faut remettre tout çà en utilisant encore les deux morceaux, et en déplaçant la tuile supérieure et la tuile inférieure. Bref, il y a là une connaissance.

    Beaux toits. Pourvu qu'on les garde. Pourvu qu'on les entretienne!