Vous aurez à lever ce clédar à contrepoids.
Il s'agit cette fois-ci de nous rendre au Grand-St. Michel à partir de la route cantonale joignant le village de l'Abbaye au Mont-du-Lac.
A mi-distance, un chemin, l'automne naturellement recouvert d'une épaisse couche de feuille, quitte cette route et monte en oblique contre le nord est. La pente est acceptable, on arrivera en haut sans problème. Et se découvrira alors à nous le petit voisinage énoncé, maisons anciennes de belle allure qui semblent nous faire revenir dans le temps.
En fait à proximité de ces deux bâtisses, comme par ailleurs dans tout le vallon de St. Michel, dit les Hermitages autrefois, et quoique l'on ne soit guère à plus de deux cents mètres de la route cantonale, on a l'impression d'être presque en dehors du temps. Il y a ici une ambiance de solitude poignante, d'autant plus quand vous vous y promenez à l'arrière-automne, que les arbres ont perdus leurs feuilles, qu'il souffle un petit vent glacial et alors que le cieil est résolument gris.
On se pose la question ? Comment pourrait-on encore vivre ici à l'année. Pour un cénobite, possible, mais pour un citoyen ordinaire dont le contact avec ses semblabes est de toute nécessité.
C'est ce qui nous fait comprendre toutes les difficults d'autrefois, liées pour beaucoup aux distances qui, l'hiver, créaient des complications sans nombre tandis que par les plus grosses cramines, on hésitait à mettre son nez dehors. Sortir le fumier de l'écurie était ainsi parfois toute une épreuve. Que dire alors du reste ?