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32. Rien que des beaux souvenirs...

Publié le 08 octobre 2022 dans Bande dessinée

Margerin s'éclate en 1991.

    Rien que des beaux souvenirs... manière de parler. La séquence que vous pourrez retrouver dans cette nouvelle approche de la BD, en fait vous prouvera le contraire. Quand pour nous,  nous attendions à cinq ou six dans la salle d'attente le mercredi après-midi, cabinet de Vincent Golay dentiste au Pont, où il n'était pas question de rendez-vous. Tu reviendras la semaine prochaine, nous avait simplement dit le maître des lieux à la fin de la séance, le même qui nous avait tantôt mis en condition avec son fameux "penses à quelque chose de beau". Car telle était la formule consacrée quand la fraise si mal nommée plongeait avec une rage folle dans une dent cariée. L'horreur! A arracher les bras du siège vieillot sur lequel nous étions coincés plus qu'assis.

    Margerin, en 1991, a su saisir avec finesse ces séances d'attente dans des salles d'attente bondées de monde où chacun attend son tour avec une appréhension qui vous donnerait envie de foutre le camp, mes amis. Mais je n'insiste pas, vous connaissez cela sans doute mieux que personne.

    Derrière, en fait, y n'y a pas grand-chose à regretter. Penses à quelque chose de beau. On imaginait, dans notre infinie pénitence,  aux Artima que l'on irait s'acheter au kiosque voisin. Consolation d'autant plus grandiose qu'alors l'on serait ressorti du cabinet, dévalant les escaliers de bois bien plus vite qu'on ne les avait montés  tout à l'heure!