Le Pierrot à l'emboîtage.
Voilà un commerce qui, tout en se créant vers 1930, ne fit que reprendre une longue tradition d'affinage de vacherin, puisque, on l'aura vu plus tôt, les ancêtres de cette famille fabriquaient déjà de telles pâtes molles sur le Bonhomme en 1845, alors propriété des Manuel.
Ce commerce réussit d'amblée à acquérir une excellente renommée, et surtout chercha toujours à progresser en volume, ce qui en fit la deuxième plus importante entreprise de ce type aux Charbonnières.
Rochat & Cie eut la malchance, en 1985, d'avoir des lots de vacherins contaminés par les salmonelles. Cette affaire, largement répandue par la presse, mettra pour la première fois toute la filière du vacherin sur le collimateur et sous pression.
Ce sera quelque part le début de la fin. Avec un an plus tard l'affaire thermisation, et deux ans plus tard, l'affaire lystériose qui allait profondément modifier les structures de la profession.
Rochat & Cie ne devaient pas aller au-delà des trois crises successives. Ni votre chroniqueur non plus!