Les Molards chez Sonneur.
On part depuis la proximité du Crêt chez-Berney, on affronte la pente de face, on tire contre la gauche pour retrouver enfin la belle maison des Molards des Golay chez Sonneur. Belle de formes, entendons-nous, car pour les détails, ce n'est pas le pied géant.
Il n'empêche que cette ancienne bâtisse, autrefois de double fonction, ferme avec atelier d'horlogerie au premier étage, avec son toit rouillé et sa grande cheminée, nous permet de faire un retour dans le passé pour retrouver un mode de vie qui n'est plus. Celui-ci fixé "dans le marbre" par Marcel Golay de l'Orient, qui est né et a passé sa prime enfance dans cette maison.
On la quitte pour découvrir ensuite sur un même niveau trois masures. Il s'agit-là d'anciennes bâtisses, chalets ou maisons d'habitation ainsi que les Molards au Sonneur. L'une d'entre elles, notamment, est de dimensions importantes. Il serait formidable, mais improbable, de retrouver une photo qui puisse permettre de découvrir de visu cette construction depuis longtemps, donc, réduite à l'état le plus simple, quelques cailloux sur lesquels poussent depuis des décennies de grands sapins.
Les Molards, avec un ou deux l, c'est tout un monde. Celui-ci a été décrit avec succès par un deuxième auteur, Samuel Aubert, l'homme pour lequel la géographie physique de la Vallée n'avait plus de secret. Ce sera donc un plaisir que de le retrouver encore une fois.
Les Molards, qui surprennent, non seulement par la poésie si spéciale des lieux, mais aussi par la surface des pâtures. Il y a ici de la place, de l'espace, des grands fuves, sapins, toutes choses que l'on découvre avec ravissement. Et même que la neige tombée ces derniers jours n'a pas encore fondu et que dans toute cette mouillasse, vous réussissez à vous mouiller les pieds. Ce qui n'est jamais tant bon !