La résurgence de l'Orbe offre des spectacles magnifiques.
On ne s'en souviendra pas car les conditions météo, si extrêmes, ne laissent guère trace dans la mémoire des hommes. Quelques jours de beau et vous voilà avec l'oubli complet de ce qui s'est passé quelques semaines auparavant. C'est ainsi. Et tout le prouve.
Or donc on ne gardera pas en mémoire ces mois de mai et de juin si fort arrosés. Il pleuvait quasiment tous les jours. Bon pour la nature à défaut de l'être pour les exploitations agricoles. Et bon surtout pour les cours d'eau. Il convenait à cet égard d'aller prendre connaissance du volume des sources ou de certains passages de quelques rivières, Venoge, Nozon et Orbe en particulier.
Le site de la résurgence de l'Orbe, ces jours-là, présentait un spectacle exceptionnel. Une humidité maximale pour découvrir non seulement l'Orbe, mais ces affluents nombreux de la rive gauche qui en augmentent singulièrement le volume. Elle arrive à Vallorbe toute chargée et toute conquérante pour s'en aller voir du pays en mille autres lieux. Elle se joindra plus tard aux grandes rivières, au Rhin, pour s'en aller finir dans la mer du nord. Ainsi toutes les eaux se mélangent en d'innombrables voyages.