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24. Les Rochat & Cie de l'Epine-dessous de vent, amodiateurs et producteurs de fromages et de vacherins - fin XIXe - début XXe siècle -.

Publié le 02 novembre 2012 dans Fichier des affineurs

L'équipe des Laisinettes, vue et revue.

    Voilà une famille extrèmement intéressante au sujet de laquelle nous possédons quelques beaux documents qui vont permettre non seulement d'agrémenter ce fichier, mais aussi de témoigner d'une certaine ambiance. Quand l'on montait à l'alpage.
    Le thème est riche, qui a déjà été esquissé  maintes fois dans notre rubrique générale concernant les bergers.
    Beaucoup parmi les paysans des Charbonnières étaient amodiateurs. C'est-à-dire qu'ils louaient une montagne quelque part sur nos hauts, soit sur territoire communal, soit sur sol français,  et qu'ils montaient, en partie avec leur propre bétail, en partie avec du bétail de rente que des paysans de la plaine pouvaient accorder.
    Ces bêtes naturellement, productrices de lait, on devait les louer. Prix 70.- en 1904. Ce qui renchérissait bien naturellement le coût global d'un alpage ou la location était naturellement le poste le plus important.
    Quand l'on analyse ces comptabilités d'autrefois, ou plutôt qu'on les reconstitue avec des éléments épars, on se rend compte qu'il ne devait pas toujours être  facile de s'en sortir dans ce métier. Certes, les bonnes années, quand le prix du fromage était élevé, on pouvait se féliciter, et même voir l'avenir avec confiance. Mais il y avait aussi les mauvaises années, quand les saisons sont pourries, ou qu'elles sont bonnes mais que le prix du fromage a chuté on ignore pour quelles raisons, le marché fluctuant toutefois souvent selon le simple principe de l'offre et de la demande.
    Mais nos gens, puisqu'ils louèrent des alpages pendant des décennies voire même des siècles, il faut croire qu'ils aimaient ça. Au point que certains y laissaient leur peau. N'est-ce pas, le Gros Elie ?
    On découvrira dans ce nouveau chapitre un peu de cette formidable transhumance d'été, et puis l'on verra aussi que l'on ne fabriquait pas toujours du vacherin à l'alpage en fin de saison, mais que l'on attendait sagement la descente pour pendre la chaudière, une plus petite pour les pâtes molles, c'est évident, au-dessus de l'âtre et sous la grande cheminée. Comme au chalet pour le fromage, outre donc que c'étaient des quantités de beaucoup plus limitées.