Victor Tissot adore les Alpes et leurs moeurs et coutumes qu'il décrit de belle façon dans sa "Suisse inconnue", ouvrage paru à Paris en 1888.
Il aime à rappeler les faits les plus coutumiers mais aussi les plus poétiques.
"La monotonie des longs hivers neigeux est égayée par quelques courses en traîneau et par les veillées. On transporte de petits traîneaux légers, des "luges", au haut d'une rampe raide, d'une "fin"; jeunes gens et jeunes filles s'y entassent, et on se laisse glisser sur la croûte gelée, au milieu des cris et des rires. Quelquefois ces parties se font au clair de lune, par un froid très vif; la terre, toute blanche, est comme baignée de lueurs électriques, on voit presque aussi clair qu'en plein jour; on dirait une pâle matinée d'automne, sans soleil, par un ciel chargé de brouillards gris".