Un train qui résiste par miracle. Il coûte des fortunes à la collectivité. Mais il est là, il passe, il passe là-bas, au-delà de mes fenêtres et je ne manque pas, quand je le vois, de penser à lui. A son passé. A son destin. Il ne fait aucun doute que je l'aime. Il me conduit encore à Lausanne. Je l'admire. Comme je le fais aussi vis-à-vis de tous ceux-là qui l'on construit. Autrefois. C'était il y a 125 ans. On travaillait volontiers à l'époque avec la pelle et la pioche. Quelle aventure!
Quelle belle aventure, dont l'utilité est prouvée par ces si nombreux passages, là-bas, du côté de la Combe, le convoi ayant quitté la petite gare de mon village pour rejoindre celle du Séchey ou du Lieu.
On est bien, dans le train, s'il n'y avait ces bip bip insupportables à chaque fois que les portes s'ouvrent ou se ferment. Quelle triste corporation que ces amateurs de bruit!