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1. Une famille de marchands de fromages et d'affineurs, les Saïset, aux Charbonnières (XIXe-XXe siècle).

Publié le 30 octobre 2012 dans Fichier des affineurs

La maison Saïset vers 1915 environ.

    Les premiers représentants connus de cette honorable famille, au début du XIXe sicèle, étaient amodiateurs, amodieurs en terme d'autrefois. Ils montaient des alpages suisses ou français, ces derniers proches de la frontière, en particulier dans cette Grand'Combe si nostalgique, et en quelque sorte si méconnue du grand public.
    Un livre de comptabilité de l'époque révèle une commercialisation abondante, non pas de vacherins, mais de chevrotins. Il est normal que l'on passe peu à peu de ce fromage dont nous n'avons guère de renseignements sur la présentation et sur la consistance, au vacherin. Chose qui ne sera cependant prouvée de manière certaine que plus tard, quand l'un des membres de cette famille, Jules-Moïse Rochat dit Saïset, construit une grosse maison, avec cave pour l'entreposage des gruyères et l'affinage des vacherins, locaux qui se trouvent, entre nous soit dit, directement sous nos pieds, avec juste un niveau de séparation.
    C'est dans ceux-ci que la famille Saïset put développer véritablement son commerce de fromages et de vacherins. Elle devait y oeuvrer sans discontinuer quelque trois quarts de siècles.
    On découvrira les Saîset manches retroussées grâce à une documentation dont une partie fut retrouvée dans la maison. Le regret est que des archives somme toute assez riches, furent malmenées par les "gamins" du repreneur de la maison, et cela dans les années cinquante. On imagine sans peine ce que des vieux papiers peuvent devenir sous les mains de forcenés qui n'ont pas encore compris tout ce que peut représenter des registres, ou même, de simples factures.
    Le solde offre cependant quand même de se faire une bonne idée de ce que fut un commerce de vacherin positionné sur deux siècles, la fin du XIXe et le début du XXe.
    Il est évident que tout n'a pas été dit dans ce fichier, que de nombreuses photos pourraient compléter ces quelques pages. Travail supplémentaire auquel nous nous attèlerons probablement un jour, quand  le ci-présent fichier mis à votre disposition pleine et entière, nous permettra enfin de souffler un peu.
    Situation de repos, voire de manque, que dans le fond nous n'apprécions qu'à moitié. Car seul à notre avis ce qui est en chantier présente de l'intérêt, les travaux achevés n'offrant plus qu'une satisfaction de moindre importance.