Oh! oui, qu'il est beau, notre Caprice...
Nous inaugurons notre série par une étude consacrée au Caprice. Celle-ci, en quelque sorte, remplace les archives de cette société qui semblent avoir sombré corps et âme. Elles ont ainsi disparu ainsi que le Caprice premier du nom qui, vendu à un consortium où figurait le notaire Guignard, cette honorable équipe pensait remettre le bateau à l'eau un jour ou l'autre, n'a plus jamais réapparu. Où finit-il ses vieux jours, fut-il démonté à proximité même du lac où il avait navigué plus de vingt ans ? Nous l'ignorons.
Vous allez découvrir un sacré pavé, où tout ou presque sera dit de ce vaillant navire et des innombrables problèmes qu'il y eut à résoudre pour le faire naviguer pendant ces vingt ans où la question financière était récurente. Le service n'était pas rentable. Il le fut encore moins apparemment quand le Pont-Brassus fut construit, redonnant toute entière la vaillante embarcation aux touristes venu admirer notre région.
Fabuleuse histoire que celle de ce navire à vapeur qui détenait un record, celui d'être le seul à sillonner les eaux d'un lac à telle altitude. Aventure certes magnifique, malgré toutes les difficultés résultant de notre climat difficile, avec en hiver le problème des glaces qui causèrent plus d'une avarie à ce vaillant et courageux navire. Toute la poésie de l'époque est évoquée par lui, et naturellement par les innombrables cartes postales qui lui furent dédiées.
On saura aussi que le Caprice premier du nom fut remplacé par le Matin dès 1912. Ce fut avec lui le chant du Cygne de la Compagnie de navigation. Arrive 1914. Tout sera définitivement bouleversé.
Quant au Caprice second du nom, c'est là une toute autre histoire qui sera pourtant évoquée en quelques pages dans cette monumentale brochure qui tente de rendre hommage à ces pionniers qui ne doutaient de rien ! C'est que le tourisme, à l'époque, il avait un sacré avenir...