1970, avec les quatre premiers mois exceptionnels, janvier à avril-mai. Si exceptionnels par les chutes de neige et par le froid, que le lac de Joux ne dégela finalement que le 10 mai ! "On aura vu, chose jamais notée, le lac encore gelé le jour de l'Ascension!" note Pierre Baud dans sa chronique météo mensuelle paraissant dans le journal local.
Un Pierre Baud que nous retrouvons tout au long de ces quatre ou cinq mois vraiment pas comme les autres. L'homme est préposé aux relevés divers concernant la météo locale. Ses résultats donnent le fond de ses articles solidement documentés et souvent empreints d'une saine philosophie. C'est ainsi un régal de retrouver ce "sage" dont l'érudition en la matière est sans égale.
Il avait pris la suite de Samuel Aubert, professeur, lui de même grand connaisseur de la météo locale qu'il suivait et décrivait attentivement.
Ces chroniques ont l'immense avantage de pouvoir de manière solide et étayée nous permettre de retrouver le temps qu'il a fait, tandis qu'en cette matière, il faut le reconnaître, mis à part deux ou trois événements majeurs comme cette congélation record, est une véritable passoire. Le temps passe, bon ou mauvais question météo, on se plaint, on n'a jamais vu ça, et puis tout s'efface pour que l'on puisse recommencer les mêmes discours.